Pour un musée de la Résistance des femmes pendant la seconde guerre mondiale

Le Comité de soutien pour la sauvegarde du fort de Romainville et la création d’un musée de la Résistance des femmes pendant la seconde guerre mondiale vient de déposer ses statuts.

Il regroupe un large collectif d’associations, d’amicales et de personnalités, représentatives de la Mémoire de la Déportation et de la Résistance. Ce comité de soutien a pour objectif de contribuer à prendre les mesures nécessaires pour la création d’un Musée de la Déportation et de la Résistance dans l’enceinte du Fort de Romainville et de veiller au respect du site du Fort, en tant que haut lieu de la Mémoire, dans le cadre du projet  urbanistique.

Ce Musée serait constitué d’un ensemble de salles d’exposition dédié aux femmes résistantes, déportées. Aujourd’hui il n’existe aucun Centre d’Histoire, ni même de Lieu Mémoriel, dédié au rôle irremplaçable des femmes dans la Résistance et la Déportation.

En effet, le camp du Fort de Romainville est un haut lieu de la Déportation et de la Résistance. Avec le camp de Royallieu à Compiègne, il forme le Frontstalag 122. Avec près de 4000 femmes internées dont l’immense majorité fut déportée dans les camps de concentration nazis, il fut le principal centre d’internement de femmes résistantes avant leur déportation. Plus de 40 % des femmes déportées passèrent par le fort de Romainville. Les salles d’exposition seraient dédiées à l’ensemble des femmes résistantes déportées qu’elles soient passées ou non par le camp de Romainville, qu’elles soient déportées dans les camps ou pour être exécutées en Allemagne. Il devrait couvrir les différentes périodes historiques de l’Occupation. Les expositions pourraient également mettre en évidence les liens entre histoires locale et globale, entre déportation et fusillades, entre répression et génocide.

Par sa problématique centrale relative aux parcours des femmes dans la Résistance et la Déportation, ce Musée serait un outil pédagogique. Il pourrait s’inscrire ainsi dans un parcours pédagogique en Ile de France, avec les principaux sites, musées et mémoriaux.

Compte tenu de l’importance historique, le Musée doit prendre pleinement sa place dans le projet urbain pour devenir un centre pédagogique, d’étude et d’éducation vers les plus jeunes générations. Cette nouvelle institution devrait s’insérer dans la vie sociale et culturelle des habitants du quartier et de la ville des Lilas ; un Musée ouvert sur la ville. L’intégration du Musée passe par le respect du site du Fort de Romainville et de son histoire dans le cadre du projet urbanistique ; préserver la lisibilité du site. Un équilibre entre sauvegarde, et innovation urbaine et paysagère. En l’absence d’une approche d’ensemble, le lieu mémoriel deviendrait une institution hors sol, pouvant être implantés dans un autre site du Grand Paris, fonctionnellement plus approprié.

Aussi, pour préserver la création d’un Lieu Mémoriel d’intérêt national, à la hauteur de la contribution du rôle des femmes dans la Résistance et la Déportation, nous vous prions de prendre toutes les mesures utiles pour la sauvegarde du site du fort de Romainville et la création d’un musée, dans le cadre de rénovation urbaine du Fort de Romainville.

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